La puissance de marché des entreprises Internet comme Google, Meta, Amazon, etc. est depuis longtemps une épine dans le pied de l'Union européenne. Entre-temps, des entreprises géantes se sont également constituées dans notre région, qui sont désormais elles aussi menacées par les restrictions de l'UE. Bien entendu, elles ne veulent pas accepter cette situation sans réfléchir. C'est pourquoi des entreprises concernées comme Delivery Hero et Zalando adoptent désormais une position défensive. Elles veulent obtenir que les restrictions de l'UE ne s'appliquent pas aux groupes Internet européens.
La peur des restrictions de l’UE
Des noms comme Zalando, Booking.com et Delivery Hero sont synonymes de success stories sur Internet. Mais malgré leur succès parfois gigantesque, les entreprises de cette envergure pourraient désormais être confrontées à des problèmes. La raison en est la réglementation européenne qui entrera bientôt en vigueur et qui vise à limiter la domination des grandes entreprises informatiques. Les règles plus strictes ne font pas encore de distinction entre les entreprises européennes et américaines. Cela signifie que l'épée de Damoclès des sanctions menace chaque entreprise de taille correspondante. Au total, dix entreprises européennes se sont unies pour agir contre les nouvelles réglementations prévues.
Dans une lettre adressée à la Commission européenne, ils affirment qu’ils ne devraient même pas être inclus dans les réglementations prévues de la loi numérique qui doit bientôt entrer en vigueur. Ce faisant, ils soutiennent que la loi numérique ne s’applique même pas à leurs propres pratiques commerciales. Selon la lettre, obtenue par « Der Spiegel », ils affirment que la loi numérique
« ne reflète que les modèles commerciaux des plateformes de médias sociaux, des moteurs de recherche ou des magasins d'applications »
Faut-il une reformulation ?
L'objectif de la loi numérique était en effet de limiter un peu le pouvoir de marché écrasant des géants de la technologie tels que Meta, Google et Amazon. Mais il est évident que les autorités n'ont pas réfléchi suffisamment avant de formuler la loi. Si vous lisez la loi numérique, vous remarquerez que même les petites entreprises européennes comme le magasin en ligne d'articles d'occasion Vinted sont concernées par la réglementation. La raison en est sans doute l'équation entre le nombre de visiteurs et le nombre réel de clients. Selon Zalando et Cie, il s'agit d'une image complètement fausse.
Le contenu du droit numérique reste controversé
Les critiques sur le contenu actuel de la loi numérique ne viennent pas seulement du côté des entreprises. Certaines voix réclament par exemple que la loi soit limitée aux grandes entreprises technologiques américaines. D'autres, en revanche, estiment que c'est une bonne chose que les entreprises prospères de l'UE soient également concernées par la loi numérique. C'est également le cas de René Repasi du SPD. Ce dernier estime qu'il est juste et important que la loi numérique ait un effet uniforme pour toutes les entreprises actives sur le marché et s'exprime à ce sujet
« Une entreprise comme Zalando, qui met ses sites en ligne à disposition de fournisseurs tiers, dispose également d’un pouvoir suffisant pour modifier la structure du marché. »
Il y aura probablement encore beaucoup de discussions sur le contenu de la loi numérique. Nous sommes curieux de voir si la lettre des entreprises européennes aura un impact sur la version finale.