Le troisième opus de Realmforge Studios, édité par Kalypso Media Digital, Dungeons 3 revient en force avec un titre plus abouti et affreusement drôle
Dungeons 3, attendu au tournant par les fans du genre Dungeon Keeper vous propose un système de gestion et stratégie différent de tout ce que vous pouvez trouver, sauf si vous êtes déjà adepte de War for the Overlord par exemple, ici vous aurez une histoire et de l’humour bien ficelé en ajoutant en prime les combat en surface pendant que vos esclaves trimes sous terre. Concrètement ici pas de château de ville à protéger en surface, la surface c’est pour les faibles et vous êtes là pour les détruire, tout se passe sous terre et c’est en dirigeant un gantelet que vous faites avancer les choses pour votre suprématie.
Pour l’histoire, puisqu’ici il y en a vraisemblablement une, suite des précédents opus, le Mal a entièrement conquis la surface, sauf sur un continent, fraîchement découvert ou le Bien continue de servir. Un Seigneur maléfique s’ennuie quand il n’a personne à terroriser, l’autre continent est au-delà des océans et évidemment tous ses larbins sont nuls en ce qui concerne les navires, charpenterie et j’en passe, de là il recrute la personne la plus potentielle déjà sur place avec un bonus maléfique, Thalya, une elfe noire élevée de base dans le bien par le Paladin Tanos qui l’a adopté mais qui cache quelque chose que le Seigneur du Mal peut exploiter dans son intérêt. Un peu à la sauce Anakin dans Star Wars, Thalya rejoint les forces du Mal et aspire à semer mort et désolation autour d’elle en étant toujours quelque peu tiraillée par son bon côté, voici pour la petite histoire.
En persuadant la prêtresse des elfes sombres des contrées ramollies de la surface de devenir son lieutenant en chef, le seigneur du donjon a trouvé le moyen de diriger sa campagne de conquête depuis les confins de son antre souterrain. Avec Thalya en première ligne et les forces du mal réunies derrière elle, les joueurs devront utiliser tous les coups possibles et imaginables pour écraser une fois pour toutes ces satanés héros du monde du dessus !
Laissez parler votre côté sombre en créant un donjon souterrain unique avec une multitude de salles, de pièges et de structures. Recrutez des créatures méprisables, orcs, succubes, zombies et bien d’autres pour lever la plus terrifiante armée que le monde ait jamais vue. Et lorsque vos forces seront prêtes, sortez des ténèbres et guidez vos troupes dans l’insoutenable lumière du monde de la surface. Votre avancée entraînera la corruption des terres et la mort de tout ce qui ressemble vaguement à un héros, une licorne, ou quoi que ce soit de mignon. Et pour la première fois dans la série des Dungeons, vous pourrez vous aventurer dans des niveaux générés aléatoirement, afin qu’aucune partie ne se ressemble : une éternité de distraction pour tous les conquérants maléfiques !
La gestion de donjons ici se fera à coup de pioche pour créer des galeries souterraines et commencer à s’organiser avec les esclaves dont vous disposez en pensant à la synergie des pièces, sans trop les éloigner les unes des autres et en les giflant pour les forcer au travail. Le tout avec un narrateur vous conseillant et lancer des pointes d’humour, seul ou en échangeant avec Thalya, le tout savamment dosé pour notre bon plaisir. Les traductions françaises sont d’ailleurs assez bien faites et ne gênerons en rien sauf si ce n’est pour le côté sarcastique qui est beaucoup moins mis en avant.
Pas le temps de s’ennuyer, vous aurez toujours quelque chose à faire, amateur du 2 vous pouvez y aller presque les yeux fermés même s’il n’est pas exempt de défauts avec peu d’unités différentes disponibles mais très fourni au niveau de l’arbre de technologie et des salles et pièges mis à dispositions, du contenu suffisant pour les races/classes et profiter d’une bonne expérience de jeu en campagne solo. Puisque c’est un troisième opus nous aurions effectivement apprécié bien plus de contenu, mais si vous cherchez un STR bien plus complet il y a de quoi faire sur le marché Steam, ici vous aurez un titre des plus intéressants comme pour les précédents opus, dans sa catégorie.
Pour les combats en surface, vous disposerez d’un mode STR entièrement retravaillé, il s’agira de micro gestion nécessaire pour poutrer du gentil et faire accroître notre niveau de méchanceté en envoyant les unités de votre choix, sans pour autant faire la meilleure des sélections tant le filtrage est peu intuitif. C’est en tuant des héros donc ou en rasant un village que vous obtiendrez un autel du mal, le mal étant la ressource la plus importante pour vous, elle permettra d’améliorer et débloquer d’avantage de troupes et unités.
Vous devrez donc switcher entre la surface et vos souterrains pour obtenir de la méchanceté. N’oubliez cependant pas pour autant de jeter un œil à vos créatures en surface, il arrive, si l’on n’est pas habitué, que l’on oublie la surface en étant concentré sur les pièges et salles de notre donjon, des erreurs que l’on ne commet plus après deux-trois armées oubliées cela dit, il est assez simple de les voir mourir quand nous n’avons pas réellement à nous en occuper pour les payer, les nourrir et les faire dormir, du moins, beaucoup moins que sous terre. Restera le choix de les aider ou non avec votre main si vous avez pris la peine de débloquer dans l’arbre compétences les choses adéquates.
Graphiquement le jeu est beau, très coloré et attirant avec un contenu plutôt fourni, Dungeons 3 se dote d’une campagne solo avec 20 missions. Comptez environ 20 heures de jeu au travers de niveaux générés aléatoirement.
Pour ceux ayant des amis, le mode co-op est disponible jusqu’à deux joueurs, seul bémol, si l’un des joueurs crash, le second sera éjecté automatiquement. Frustrant quand cela arrive après quelques heures de jeux sans possibilités de récupérer la partie.
Le gros plus sera la voix du narrateur comme nous l’avons dit plus haut, et ses textes à rallonge ( que vous pourrez limiter si vraiment les échanges entre Thalya et lui vous exaspère ). Les traductions en français sont bonneset l’humour est présent même si nous vous conseillons la langue de Shakespeare pour faire ressortir tout le sarcasme présent avec les nombreuses références et l’autodérision présent dans ce troisième opus.
Un prix de 24,99€ aurait été plus judicieux que 44,99€.