Un certain nombre de plaignants accusent notamment le groupe technologique Meta et Facebook d’abuser de leur position dominante sur le marché. Cependant, le recours collectif assorti d’une amende attractive d’environ 3,4 milliards d’euros a échoué et a été rejeté.
Les entreprises technologiques et le droit européen
Les sociétés technologiques américaines de renommée mondiale telles que Meta, Google, Apple and Co. sont régulièrement accusées de ne pas respecter le droit applicable en matière de protection des données et de concurrence. Dans l’Union européenne notamment, cela entraîne régulièrement de lourdes amendes. Par exemple, Meta a dû payer une lourde somme de 265 millions d’euros pas plus tard qu’en novembre 2022. La société mère derrière Facebook, Instagram et WhatsApp a été accusée de violations du règlement général sur la protection des données (RGPD). Apple, quant à lui, est actuellement en grande difficulté avec la Commission européenne. L’organisme accuse l’entreprise technologique avec son service de paiement Apple Pay de violations flagrantes du droit de la concurrence. Le droit de la concurrence revêt désormais également une grande importance devant un tribunal de Londres.
Dans la capitale anglaise, un recours collectif contre Facebook était en cours. Les plaignants accusent le géant des médias sociaux d’abuser de sa position dominante sur le marché. Avec une valeur contestée de 3 milliards de livres sterling (environ 3,4 milliards d’euros), ce n’était pas qu’une question de cacahuètes. Comme Meta, comme beaucoup d’autres entreprises technologiques, est actuellement dans une crise économique, il n’est plus possible de payer une amende sans avoir mal au ventre. Malgré les goulots d’étranglement économiques et les licenciements massifs, Meta ne veut pas compromettre la sécurité de son PDG Mark Zuckerberg. Les dépenses pour sa protection personnelle sont désormais passées de 10 millions de dollars américains à 14 millions de dollars américains.
Recours collectif contre Facebook rejeté
Le recours collectif a été rejeté par le tribunal de Londres parce que les plaignants n’étaient apparemment pas en mesure de prouver de manière concluante l’ampleur du préjudice que les utilisateurs étaient censés avoir subi. Il ne s’agit cependant pas d’une défaite définitive. Selon un rapport de l’agence de presse Reuters, les juges souhaitent donner une autre chance aux plaignants. Dans les six prochains mois, les plaignants devraient être autorisés à réessayer. Derrière ce recours collectif se trouvent les près de 45 millions d’utilisateurs de Facebook que compte désormais la Grande-Bretagne. Dans la foulée, Liza Lovdahl-Gormsen, experte renommée dans le domaine du droit de la concurrence, a été le fer de lance du mouvement.
Compensation injuste pour les utilisateurs de Facebook
Ce n’est un secret pour personne depuis longtemps que Facebook n’est pas une organisation à but non lucratif qui souhaite permettre à ses utilisateurs de se connecter gratuitement. Au lieu de cela, il existe des motivations tangibles de profit derrière le réseau social. Pendant longtemps, leur quantification a été une tâche compliquée. Ce qui est sûr, c’est que la principale source de revenus reste la publicité. Et cela n’est possible que parce que les utilisateurs acceptent volontairement d’utiliser Facebook et fournissent occasionnellement leurs données. Meta devrait désormais indemniser ses utilisateurs pour cette fourniture de données, si Lovdahl-Gormsen parvient à ses fins.
Depuis que le Competition Appeal Tribunal (CAT) a accordé une nouvelle tentative, il semble que c’est précisément la détermination compréhensible des pertes des utilisateurs qui fait obstacle à l’indemnisation. Pour cela, une « réévaluation fondamentale » devrait avoir lieu. Même si les plaignants sont naturellement déçus du verdict, Meta semble être le vainqueur naturel du procès. Il n’est donc pas surprenant qu’un porte-parole de l’entreprise technologique qualifie les accusations contre Facebook de « totalement infondées ».