La police chinoise est apparemment capable de lire les alertes d’alarme automatisées des caméras de surveillance publique et d’analyser les images.
La police chinoise collecte des données provenant de caméras de surveillance
Les caméras de surveillance fabriquées par le fabricant chinois Hikvision et placées dans les espaces publics peuvent apparemment enregistrer bien plus que de la simple vidéo. Selon un article du magazine britannique The Guardian, citant des documents techniques du fabricant, la police chinoise est capable de créer des alertes automatiques à partir des caméras de surveillance.
Cela peut être utilisé, par exemple, pour informer les autorités lorsque diverses manifestations ou rassemblements inhabituels de personnes se préparent – comme cela a été le cas, par exemple, plus récemment dans l’usine d’iPhone de Foxconn.
Selon le rapport, par exemple, « rassemblements de foule pour troubler l’ordre public » ou « rassemblements, cortèges, manifestations illégaux » et « pétitions » font partie des avertissements que les caméras de surveillance transmettent comme alertes à la police.
En outre, les caméras du fabricant chinois de caméras et de systèmes de surveillance Hikvision informent les autorités, par exemple, des activités de jeu, des incendies ou des actions religieuses du mouvement Falun Gong, réprimé en Chine.
Le rapport ne précise cependant pas exactement à quoi ressemblent ces alertes et comment elles sont techniquement mises en œuvre. Les caméras proposent cependant une reconnaissance faciale, qui peut également être utilisée pour analyser certains comportements.
Selon le rapport, certains attributs sont enregistrés dans un « dictionnaire personnel ». Il s’agit notamment du statut politique, de la religion, de l’origine ethnique et même des descriptions physiques des personnes enregistrées, telles que la longueur des cheveux, le fait qu’elles portent des lunettes, leur âge et même leur sourire.
Aux États-Unis, les caméras de surveillance du fabricant Hikvision ont récemment été interdites, même si le fabricant nie bien entendu toutes les accusations.