En 2017, la grande coalition dirigée par Angela Merkel a inscrit des objectifs en matière de numérisation dans la loi sur l’accès en ligne. À la fin de l’année en cours, 579 dossiers administratifs devaient être traités de manière entièrement numérique. Cet objectif a clairement été raté.
101 tâches entièrement réalisables en ligne
Der Spiegel a rapporté, citant le portail de comparaison Verivox, que seules 101 tâches administratives peuvent actuellement être effectuées entièrement en ligne. Il existe en outre 143 services administratifs qui peuvent être utilisés au moins partiellement en ligne. Dans l’ensemble, le nombre de services administratifs gouvernementaux accessibles en ligne est bien inférieur à l’objectif de 579 fixé et formalisé dans la loi. Dans la comparaison européenne de la numérisation, l’Allemagne obtient des résultats tout aussi médiocres.
Depuis des années, une plus grande numérisation de l’administration est un objectif déclaré du gouvernement. La poussée en faveur de la numérisation – dans la mesure où elle est justifiée – repose sur la convivialité. La numérisation est censée éliminer les obstacles qui rendent l’exécution des tâches administratives extrêmement chronophages.
Exemple Bafög
L’exemple de Bafög démontre que cet objectif ne peut pas être atteint par la seule numérisation des structures de candidature. Depuis septembre 2021, il est possible de demander l’allocation en ligne. Toutefois, le processus déclenché par la demande est largement analogue. Dans de nombreux cas, les candidatures Bafög reçues en ligne sont imprimées sur papier dans les bureaux concernés puis numérisées à nouveau. Cela mobilise du temps et du personnel, ce qui prolonge le traitement des demandes. De plus, il n’existe actuellement aucun canal disponible pour une communication suffisamment sécurisée avec les étudiants soumettant les candidatures. Jusqu’à présent, toutes les communications continuent de se faire par courrier, malgré la possibilité de soumettre des candidatures en ligne.