Le nouveau BSOD Linux fournit plus d’informations que la tristement célèbre version Windows
Prospectif : L’écran bleu de la mort est depuis longtemps l’un des aspects les plus notoires de Windows. Les critiques le citent souvent comme un symbole de la nature particulièrement instable du système d’exploitation. Cependant, une mise à jour récente introduit également la possibilité d’un BSOD sur certains systèmes Linux. Heureusement, l’édition Linux peut offrir davantage d’assistance aux utilisateurs pour résoudre le problème qui l’a déclenché.
La dernière version de systemd, une suite logicielle qui fournit des services backend pour les systèmes d’exploitation Linux, a introduit la possibilité d’afficher un BSOD en cas d’échec du démarrage. La mise à jour intègre également de nombreux autres changements.
Dans la version 255, un « system-bsod » peut être affiché lorsque le niveau de journalisation LOG_EMERG est atteint, ressemblant au fameux écran de panne du système Windows. Selon Phoronix, cette fonctionnalité est issue de l’événement Outreachy 2023. Les développeurs notent que la fonctionnalité est encore expérimentale et pourrait subir des changements importants.
Semblable au BSOD des versions récentes de Windows, le nouvel écran d’erreur de systemd présente un code QR que les utilisateurs peuvent scanner pour en savoir plus sur le problème. De plus, il affiche les messages d’erreur enregistrés en plein écran, fournissant ainsi aux utilisateurs expérimentés ou aux techniciens plus d’informations sur les problèmes potentiels.
De plus, la nouvelle version de systemd apporte des modifications significatives à la prise en charge de TMP2, au chiffrement du disque, à l’autorisation du disque, au processus de démarrage, à la gestion des périphériques et du réseau, à la mise en veille prolongée et à d’autres fonctionnalités. La mise à jour remanie également la façon dont les services sont générés.
Microsoft a introduit le désormais célèbre BSOD avec Windows NT 3.1 en 1993, et il reste depuis l’un des aspects les plus redoutés du système d’exploitation. En 2016, la société a ajouté des codes QR aux BSOD à partir de Windows 10. Cependant, les codes conduisaient initialement à des pages d’aide génériques ne contenant aucune information sur l’erreur incriminée spécifique.
La mise à jour systemd n’est pas la première fois cette année que Linux utilise un BSOD. En mai, NTDEV a publié un utilitaire capable de démarrer Windows vers Linux après que le premier ait subi un BSOD, permettant aux utilisateurs de continuer à travailler et, espérons-le, de récupérer des données avant de redémarrer Windows.
Le développement de systemd a commencé en 2010 et est depuis devenu l’une des suites logicielles Linux les plus populaires. Des distributions comme Arch Linux, Debian et Ubuntu l’activent par défaut, de sorte que le nouveau BSOD pourrait bientôt être largement adopté par les utilisateurs de Linux.