En Indonésie, les opérateurs de plateformes en ligne ont récemment été tenus de s’enregistrer. Cependant, certaines sociétés Internet bien connues n’ont apparemment pas respecté la date limite d’enregistrement. Les conséquences sont graves. Des entreprises bien connues telles que le service de paiement PayPal et certains sites Web destinés aux joueurs ne sont désormais plus accessibles dans cet immense État insulaire.
Suspension depuis samedi
Quiconque voulait utiliser le service de paiement populaire PayPal en Indonésie samedi a malheureusement regardé dans le vide. La raison en est en aucun cas un problème de serveur. Au contraire, les autorités de l’État insulaire ont paralysé le site Internet sans plus attendre. Le célèbre moteur de recherche Yahoo et les principales plateformes de jeux Steam et Epic Games ont subi le même sort. Cela est dû à une nouvelle loi qui rend depuis peu obligatoire l’enregistrement des plateformes correspondantes. L’agence de presse Reuters rapporte que les sociétés PayPal, Yahoo, Steam et Epic Games ont justement manqué ce délai. Ils ne sont plus disponibles pour le moment. Compte tenu de la population indonésienne de 274 millions d’habitants, cela devrait être tout à fait perceptible.
PayPal bénéficie d’un délai de grâce
Le service de paiement en ligne PayPal semble avoir eu une autre chance, contrairement aux principaux moteurs de recherche et plateformes de jeux Epic Games et Steam. Ainsi, le ministère des Communications de l’État insulaire a décidé de fermer à nouveau les yeux sur PayPal. Le service devrait pouvoir rester en ligne pendant au moins quelques jours. Cela est probablement dû à la grande popularité du service. La nouvelle loi, qui est à l’origine de l’obligation d’enregistrement, vise à garantir un contrôle accru de l’État sur les sociétés Internet. Pour y parvenir, les autorités responsables sont désormais tenues de coopérer plus étroitement. L’enregistrement n’est pas le seul à jouer un rôle majeur ici. Il est également important que les entreprises concernées transmettent les données qu’elles ont collectées. La nouvelle loi exige également désormais plus de transparence et un droit de parole de l’État en matière de blocage de contenu.
La date limite pour PayPal and Co. était jusqu’à mercredi
Les sociétés Internet avaient jusqu’à mercredi la semaine dernière pour fournir les informations requises dans le cadre d’un processus d’inscription. Un examen de la « loi sur la réglementation des plateformes » montre clairement à première vue que l’État insulaire cible un large groupe cible. Le texte de la loi fait référence aux « fournisseurs privés de systèmes électroniques ». D’ailleurs, l’obligation légale de s’enregistrer n’est pas vraiment nouvelle. Une loi a déjà été introduite en 2020, renforçant l’influence de l’État sur les actions des plateformes Internet. Ce n’est pas seulement la divulgation de données sensibles des utilisateurs qui joue ici un rôle majeur. À quel point cela est radical, comme le montre clairement une décision judiciaire récemment rendue en Nouvelle-Zélande contre Glassdoor.
L’obligation des sociétés Internet de supprimer les contenus sur demande se retrouve également dans le catalogue des règles. Si la politique juge certains contenus illégaux, la plateforme doit les supprimer dans un délai de quatre heures seulement. Les contenus moins contestables, mais néanmoins interdits aux yeux des autorités, doivent être supprimés sous 24 heures. L’entreprise technologique Meta montre clairement à quel point quelque chose comme cela peut être important. Après tout, la société mère de Facebook et Instagram envisage actuellement de publier des informations erronées sur Covid-19.
Un délai manqué coûteux
Compte tenu du long délai de près de deux ans, on peut se demander pourquoi les principales plateformes Internet en particulier ont dormi pendant le processus d’enregistrement. Il peut y avoir plusieurs raisons à cela. D’une part, de nombreuses sociétés Internet n’apprécient pas une coopération étroite avec les autorités, pour des raisons compréhensibles. En particulier, la demande de suppression de contenu constitue une intrusion majeure. Quelle que soit la cause de cet échec, il est clair que PayPal and Co. ne dispose plus de licence pour proposer ses plateformes Internet en Indonésie. Compte tenu du statut élevé de ces plateformes, les utilisateurs n’ont pas tardé à avoir vent du blocage.
Les utilisateurs de PayPal ont envahi les barricades, notamment sur les réseaux sociaux. De nombreux utilisateurs concernés utilisent le service de paiement en ligne comme compte bancaire indépendant. En raison du blocage, ils ont perdu l’accès à leurs finances. Leur frustration a été ressentie avant tout par le ministère indonésien des Communications. Toutefois, l’autorité a passé la balle directement aux entreprises concernées. Le ministère a souligné que le blocage serait levé si PayPal and Co. s’enregistrait conformément à la loi. Mais en fin de compte, la pression est devenue trop forte. En conséquence, le report exclusif de PayPal d’un total de cinq jours a eu lieu.