Une amende européenne infligée à Intel a été déclarée nulle et non avenue par un tribunal. Intel exige désormais des intérêts sur l’argent déjà payé.
Amende de 1,06 milliard d’euros
La Commission européenne avait infligé une amende de 1,06 milliard d’euros à Intel en 2009, affirmant que l’entreprise avait exploité sa position dominante sur son rival AMD. Intel s’est défendu contre les accusations, mais a dû payer l’amende provisoirement. Un appel déposé par Intel en 2014 a été initialement rejeté. Toutefois, en 2016, un expert de l’UE a conclu que l’affaire devait être rouverte car les allégations n’avaient pas été suffisamment examinées. En janvier de cette année, un tribunal a finalement statué que l’amende devait être retirée parce que les objections d’Intel n’avaient pas été suffisamment examinées. L’UE n’a pas fait appel de cette décision et a ensuite remboursé l’amende. Elle a également payé 38 millions d’euros d’intérêts.
Intel réclame 593 millions d’euros
Intel a cependant formulé des exigences beaucoup plus élevées : l’entreprise exige de l’UE le paiement d’intérêts de 593 millions d’euros. Intel justifie cette demande par des calculs basés sur le taux d’intérêt de refinancement de la Banque centrale européenne entre mai 2009 et février 2022. La Commission européenne n’a pas encore commenté publiquement la demande d’Intel. Mais en dehors du conflit sur les amendes et les taux d’intérêt, les relations entre l’UE et Intel semblent bonnes : tout récemment, l’entreprise a reçu 6,8 milliards d’euros de subventions de l’UE et du gouvernement fédéral pour la construction d’une usine à Magdebourg. .