Et une fois de plus, Meta risque une lourde amende. La société mère de Facebook, Instagram et WhatsApp doit payer la somme colossale de 17 millions d’euros d’amende. Une nouvelle fois, les autorités mettent l’accent sur une violation du Règlement général européen sur la protection des données (RGPD).
Triste amende pour violation du RGPD
À l'heure actuelle, cela devrait être presque un pain quotidien pour Meta d'être poursuivi en justice pour violation de la législation européenne sur la protection des données. Cependant, cette fois-ci, il n'est pas non plus nécessaire de se plaindre de Meta, compte tenu de l'énorme amende de 17 millions d'euros. Après tout, l’entreprise technologique américaine aurait une fois de plus été négligente avec les données de ses utilisateurs. Cela ne peut être justifié par la pure activité économique, qui constitue le principal moteur de l’entreprise. Cependant, le paiement de cette fois ne constitue pas une amende imposée par l'un des États membres de l'UE. Au contraire, les commissions de protection des données de tous les membres ont uni leurs forces pour imposer une amende communautaire.
Action communautaire des membres de l’UE
Une fois que vous avez expliqué la raison de la sanction, vous comprenez rapidement pourquoi tous les membres se sont réunis. Après tout, Facebook ou Meta sont tout sauf une page vierge pour les experts européens en matière de protection des données. L’amende désormais infligée constitue une sanction groupée pour un total de douze violations du RGPD. Toutefois, les violations de la protection des données ne sont pas vraiment récentes. Au contraire, elles ont déjà eu lieu en 2018. Les commissions de protection des données se sont bien entendu concentrées sur le règlement général sur la protection des données. En particulier, les articles 5, 24 et 32 revêtent une importance essentielle.
Traitement des données personnelles non licite
Les trois articles concernés traitent tous de l'autorisation ou de l'interdiction du traitement des données personnelles. Meta aurait en particulier violé l’article 5, paragraphe 2. Il est précisé ici quelles conditions doivent être remplies pour justifier la collecte de données personnelles. De plus, il y aurait une violation de l’article 24 du RGPD. Cela concerne notamment les obligations de diligence raisonnable de la personne qui a collecté les données. Le traitement ultérieur des données personnelles joue avant tout un rôle majeur. Mais ce n'est pas tout. En outre, les délégués à la protection des données se plaignent du fait que Meta n'a pas assuré une protection suffisante des utilisateurs au sein de l'UE. Cela concerne à la fois la conception organisationnelle et technique dans le cadre de la collecte et du transfert de données.
Meta promet de s'améliorer
Comme c’est souvent le cas, l’entreprise technologique américaine tient des propos rassurants. Ainsi, on promet depuis un certain temps une amélioration globale de la gestion des données d'utilisateur. En particulier, la transmission de données vers des serveurs américains a toujours été un processus très controversé qui a fait apparaître des rides d'expression sur le front des experts en protection des données au sein de l'UE. Il faut toutefois se demander si la société mère à l’origine des réseaux sociaux à succès mondial s’écarte trop rapidement de sa politique d’entreprise au sein de l’UE. Surtout lorsque des amendes sont imposées à intervalles réguliers, ce qui n’est que des cacahuètes pour une entreprise technologique comme Meta. Si l'on compare l'amende de 17 millions d'euros avec le bénéfice de Meta de l'année dernière, on se rend vite compte des conséquences pour le groupe. Au quatrième trimestre 2021, Meta a réalisé un bénéfice pur impressionnant de 10 milliards de dollars américains. Tôt ou tard, l’UE devra jouer un rôle plus dur pour amener les réseaux sociaux à repenser.