Les fabricants seraient responsables pendant 12 mois après les réparations
Pourquoi est-ce important: Les régulateurs du monde entier ont récemment accru la pression sur les fabricants pour qu’ils rendent les réparations plus accessibles et plus abordables. Un nouvel accord provisoire vise à renforcer la protection des consommateurs en Europe afin d’étendre les délais de responsabilité, de mieux informer les consommateurs et d’empêcher les entreprises de bloquer les réparations non officielles.
Le Parlement européen et le Conseil de l’UE ont récemment convenu d’un accord provisoire sur la directive sur le droit à la réparation (R2R), obligeant les fabricants à proposer des outils et des informations pour réparer les produits cassés ou défectueux. Les nouvelles règles modifiant les réglementations adoptées par l’UE en mars dernier entreront en vigueur 20 jours après leur adoption formelle par les deux groupes.
De manière générale, l’accord ressemble aux réglementations R2R apparues dans certaines régions des États-Unis. Ils sont conçus pour faciliter les réparations à domicile et aider les ateliers de réparation tiers dans le but global de réduire les déchets et d’aider les consommateurs à économiser de l’argent en facilitant la réparation des produits plutôt que leur remplacement.
La réglementation mise à jour stipule que les consommateurs peuvent demander des services de réparation pour des appareils tels que les tablettes, les smartphones et les appareils électroménagers à un coût raisonnable. Les pièces de rechange doivent également être disponibles à des prix équitables. De plus, les fabricants doivent publier des informations gratuites sur les prix des réparations, les conditions, les temps d’attente estimés et d’autres détails. La proposition comprend également un cadre pour une plateforme en ligne reliant les services de réparation et les informations dans tous les États de l’UE.
Cependant, un ajout notable rend les constructeurs responsables pendant un an après la réparation. De plus, les nouvelles règles interdisent aux fabricants de mettre en œuvre des mesures de verrouillage des pièces de rechange tierces ou imprimées en 3D. Les entreprises ont déjà eu recours à de telles tactiques pour forcer leurs clients à recourir à des solutions de réparation officielles coûteuses ou à remplacer entièrement les éléments.
Apple a reçu de sévères critiques d’iFixit à la fin de l’année dernière pour avoir bloqué les réparations de l’iPhone 14 derrière des restrictions logicielles. La politique empêche les pièces de rechange de fonctionner sans l’autorisation des techniciens Apple via l’outil de configuration système de l’entreprise, ce qui complique considérablement les correctifs tiers. Quelque chose de similaire pourrait se produire avec la lentille interne du casque Vision Pro récemment lancé par Apple.
Cette mesure serait décevante compte tenu du récent soutien d’Apple aux réparations faites par vous-même et de la solide législation californienne R2R. Le Colorado, l’État de New York et le Minnesota ont récemment adopté des lois similaires, tandis que l’Oregon en a proposé une. Bien que R2R ait initialement été réticent de la part des fabricants, des sociétés comme Samsung, Google, Lenovo, Nokia, John Deere et Microsoft ont fait des concessions en proposant davantage de pièces et d’informations au public.