Afin de lutter contre la haine sur Internet, le gouvernement de coalition souhaite désormais prendre des mesures plus décisives à son encontre. Cela sera rendu possible par une loi spéciale contre la violence en ligne.
Plus d’informations pour les victimes
Pour de nombreux utilisateurs, Internet semble encore être un espace de non-droit. Dans ce document, ils se défoulent verbalement et ne se contentent pas d’insulter d’autres personnes. Il n’est pas rare que des menaces et des appels à la violence soient proférés. Le gouvernement allemand ne veut évidemment pas rester les bras croisés et prévoit une nouvelle loi en conséquence. L’accent sera mis principalement sur le droit à l’information et le blocage de compte. Toutefois, l’accent sera également mis sur la protection des victimes. Il est prévu de promouvoir les services de conseil aux victimes. Et cette initiative législative semble être un besoin urgent, comme le montre un exemple frappant. Il y a quelque temps, la politicienne des Verts Renate Künast a été victime d’une grande hostilité sur Facebook. Cependant, pour pouvoir visualiser les données des utilisateurs coupables, elle a dû passer par plusieurs instances à la fois.

Finalement, elle a même gagné un procès contre Facebook devant le tribunal régional de Francfort, ce qui a mis en lumière les devoirs de surveillance et les obligations de divulgation des réseaux sociaux. Künast doit ce chemin détourné à la loi dite Network Enforcement Act (NetzDG). Celui-ci stipule que la divulgation des données des agitateurs n’est possible que si un juge donne son accord. Après que la Cour constitutionnelle fédérale ait accédé à la demande de Künast, les juges responsables de l’époque doivent maintenant recommencer. Étant donné que la Cour constitutionnelle fédérale, en tant que tribunal de première instance d’Allemagne, représente l’opinion de Künast, il serait toutefois surprenant que le tribunal de chambre compétent de Berlin en décide autrement. Si cela donne maintenant également raison à Künast, cela pourrait donner lieu à une grande réorientation.
Document de stratégie de grande envergure
La tâche la plus compliquée en matière de haine sur Internet est sans doute la tâche de concilier deux des droits fondamentaux les plus importants. D’un côté, il y a la liberté d’expression des agitateurs. D’un autre côté, il y a le droit personnel des personnes touchées, qui souffrent parfois de graves problèmes psychologiques à la suite des attentats. Les associations de victimes ne sont donc pas les seules à réclamer haut et fort un accès plus facile aux données personnelles. De l’autre côté, les associations Internet s’inquiètent du fait qu’Internet ne reste pas l’espace libre qu’il est actuellement. Des termes comme censure et surveillance reviennent donc fréquemment lorsqu’on parle d’introduire de nouvelles lois dans ce domaine. Cependant, la stratégie numérique de la coalition des feux tricolores ne semble pas tellement axée sur la traque des données personnelles des coupables. Au lieu de cela, il se concentre également sur le soutien aux victimes. Ils souhaitent mettre en place de larges programmes de soutien aux associations de victimes afin d’éviter de graves conséquences pour les bénéficiaires.
La police joue également un rôle non négligeable dans le programme de la coalition des feux tricolores. La numérisation des combattants de la criminalité revêt avant tout une grande importance. Entre autres choses, les pouvoirs considérablement élargis d’Europol montrent clairement à quel point la lutte contre la criminalité est aujourd’hui importante, même sur le Net. En Allemagne, cependant, le document stratégique indique que les pouvoirs de la police ne doivent pas être étendus. Au lieu de cela, ils devraient pouvoir bénéficier de la numérisation. Les policiers doivent notamment pouvoir accéder plus facilement aux données à tout moment et en tout lieu. Bien entendu, avec autant de données, il existe toujours un risque important, ce qui donne des sueurs froides aux défenseurs de la protection des données. La cybersécurité joue donc également un rôle majeur dans le document stratégique. Le gouvernement doit garantir une communication cryptée. Si une faille de sécurité cause des dommages, la société qui a programmé le canal de communication prétendument sécurisé sera responsable.