Apple a fustigé la décision et Spotify et envisage de faire appel
Qu’est-ce qui vient de se passer? Spotify a passé cinq ans à accuser les politiques d’abonnement au streaming musical d’Apple d’être anticoncurrentielles, et l’Union européenne vient de se prononcer à une écrasante majorité en faveur de Spotify. Apple affirme qu’elle mérite une part pour son rôle dans le succès de Spotify. Pendant ce temps, une autre bataille se profile entre les entreprises concernant la charge latérale et les nouveaux frais.
La Commission européenne a infligé à Apple une amende de près de 1,8 milliard d’euros (1,92 milliard de dollars) pour sa règle interdisant aux applications de streaming musical d’informer les utilisateurs des options d’abonnement en dehors de la plateforme de l’entreprise. Spotify, le principal demandeur de l’affaire, a salué la décision, tandis que Cupertino s’est engagé à faire appel.
Pendant près d’une décennie, les applications de streaming musical sur iOS comme Spotify ne pouvaient pas diriger les utilisateurs vers des canaux de paiement d’abonnement premium en dehors de l’App Store, comme le site Web d’une société de streaming. Ils n’étaient pas non plus autorisés à inclure des liens dans l’application vers leur site Web ou à envoyer des courriers électroniques aux utilisateurs contenant des informations sur d’autres options de paiement.
Nous avons infligé une amende à Apple pour ses règles abusives sur l’App Store concernant les fournisseurs de streaming musical.
Conférence de presse du vice-président exécutif @vestager ↓ https://t.co/jZF0TZ05nm
– Commission européenne (@EU_Commission) 4 mars 2024
En 2019, Spotify a porté plainte auprès de l’Union européenne, affirmant que le leader du marché des smartphones orientait les abonnés vers les paiements via l’application. Il affirme que les règles ont donné à Apple une réduction injuste de 30 % de ses revenus et ont entravé la concurrence avec Apple Music. Par la suite, les régulateurs japonais ont poussé le géant de Cupertino à changer de politique en 2022.
Après une enquête de plusieurs années, l’UE a découvert qu’Apple avait illégalement utilisé sa position de plateforme dominante pour cacher aux clients des informations critiques sur les prix. La vice-présidente exécutive, Margrethe Vestager, espère que cette lourde amende découragera Apple de répéter ce comportement, mais l’entreprise est déterminée à défendre sa politique de jardin clos.
Apple a critiqué cette décision, soulignant que Spotify est actuellement la plus grande plateforme de streaming musical au monde et affirmant qu’iOS a joué un rôle direct dans l’atteinte de cette position. L’équipe juridique de l’entreprise affirme qu’il n’existe aucune preuve de préjudice causé aux consommateurs ou de comportement anticoncurrentiel. Cela suggère plutôt que Spotify souhaite injustement que son application réside sur le backend de l’App Store sans payer de loyer.
La défense vise à influencer les régulateurs européens avant que la loi sur les marchés numériques n’entre en vigueur jeudi. Les nouvelles règles du DMA obligent Apple à autoriser d’autres magasins d’applications et moteurs de navigation dans l’UE. Il a riposté en associant de nouveaux frais d’exploitation à ses politiques mises à jour, ce qui a provoqué la colère de Spotify et d’autres sociétés.
Spotify et Epic Games affirment que les nouveaux frais sur les téléchargements et les mises à jour dépassant le million décourageront les développeurs de quitter l’App Store et inciteront à maintenir le statu quo. Vestager a déclaré que l’UE examinerait les modifications apportées par Apple pour déterminer si elles sont conformes au DMA.