L'affaire vieille de deux décennies a été classée sans préjudice
Chips chaudes : La Cour de justice européenne, qui est l'équivalent européen de la Cour suprême américaine, a confirmé une décision antérieure visant à annuler une amende d'un milliard de dollars imposée à Intel. La société n'a pas enfreint les lois antitrust de l'UE en accordant des remises conditionnelles aux revendeurs de processeurs ; du moins, il n’y a aucune preuve définitive que ce soit le cas.
Intel traverse une période difficile en ce moment, et les choses vont probablement empirer avant de s'améliorer. Le fabricant de puces américain avait besoin de bonnes nouvelles, et le système judiciaire européen s'y est rendu avec une récente décision en faveur du fabricant de puces. Un nouveau jugement de la Cour européenne de justice (CJCE) a innocenté Intel de tout acte répréhensible dans une affaire qui a duré dix ans, confirmant une décision d'un tribunal inférieur en rejetant la tentative de la Commission européenne de lui infliger une amende pour violation des lois antitrust.
L'arrêt de la CJCE soutient officiellement l'annulation par le Tribunal général de la décision de la Commission européenne de punir Intel d'une amende de 1,1 milliard de dollars pour abus de position dominante. La Commission – la principale institution exécutive européenne – a infligé une amende à Intel en 2009, affirmant que la société avait payé les principaux fabricants de PC Dell, HP, NEC et Lenovo pour qu'ils choisissent leurs processeurs plutôt que ceux d'AMD et d'autres concurrents.
En 2014, le Tribunal de l'UE a confirmé la décision de la Commission d'imposer une amende à Intel. Chipzilla a fait appel et a demandé à la Cour de justice de réexaminer l'affaire, et la CJCE a renvoyé l'affaire devant le Tribunal. Le CG a décidé d'y regarder de plus près et a finalement changé d'avis, se rangeant du côté d'Intel et rejetant l'amende de la Commission en 2022.
Cette deuxième décision de la CJCE constitue le dernier mot dans cette affaire alambiquée d'accords de concurrence.
« La Cour de justice rejette le pourvoi de la Commission, confirmant ainsi l'arrêt du Tribunal », indique le communiqué de presse de la CJCE.
Plus tôt cette année, un conseiller du Tribunal a déclaré que l'analyse économique réalisée par la Commission n'avait pas réussi à prouver le prétendu comportement anticoncurrentiel d'Intel.
Les remises accordées à Intel remontent à 2002, ce qui signifie qu'il a fallu plus de vingt ans pour que le plus haut tribunal européen clôture l'affaire. Dans sa décision de 2022, le Tribunal a également confirmé qu'Intel avait payé des fabricants de PC pour bloquer ou retarder le lancement de systèmes concurrents. Pour cette pratique de « restrictions nues », le tribunal a imposé une amende supplémentaire de 400 millions de dollars.
Un porte-parole de la Commission européenne a déclaré que les déclarations de la CJCE se concentrent uniquement sur la décision du CG concernant les remises conditionnelles. Intel n'a pas fait appel du jugement du Tribunal concernant les restrictions pures, de sorte que l'amende supplémentaire de 400 millions de dollars est devenue définitive.