La Grande-Bretagne souhaite promouvoir la conduite autonome. D’ici 2025, les voitures et les bus autonomes seront la norme sur les routes britanniques. En ce qui concerne la responsabilité en mode de conduite entièrement automatisée, une décision historique a été prise : le gouvernement britannique veut rendre les constructeurs automobiles responsables des accidents.
Recommandation des commissions juridiques
Avec le projet désormais proposé visant à dégager de toute responsabilité les personnes au volant en mode entièrement automatisé, le gouvernement britannique suit les recommandations de la Law Commission d’Angleterre et du Pays de Galles et de la Law Commission d’Écosse. Tous deux ont fait valoir qu’il n’était pas judicieux d’en tenir pour responsable une personne qui n’a en réalité aucune influence sur le comportement de la voiture. En cas d’accident, c’est plutôt le constructeur de la voiture ou l’institution qui l’exploite qui devrait être responsable.
Avec cette réglementation, le gouvernement britannique veut poser les jalons du développement de la conduite autonome. Elle espère que cette expansion entraînera à son tour une plus grande sécurité routière, davantage de possibilités de participation au transport privé, un meilleur accès aux régions rurales et une augmentation massive des emplois dans le secteur. Le plan est de créer 38 000 nouveaux emplois.
Plus de possibilités de participer au transport individuel
Les possibilités de participer au transport individuel devraient augmenter considérablement, en particulier pour toutes les personnes qui, pour des raisons de santé ou autres, ne sont pas en mesure de conduire un véhicule de manière autonome. Jusqu’à présent, le transport individuel n’était disponible pour eux que par l’intermédiaire d’autres personnes qui les conduisaient. La conduite autonome leur permettrait également de prendre le volant d’un véhicule. Cela sera probablement particulièrement utile dans les régions rurales, où il n’existe souvent pas de système de transports publics très développé qui pourrait être utilisé comme alternative. Des services de conduite à la demande sont également envisagés, afin de ne pas nécessiter trop de ressources financières pour participer à la conduite autonome.
Des règles différentes en Allemagne
En Allemagne, la situation juridique semble jusqu’à présent fondamentalement différente. Depuis mai 2021, la conduite autonome sous surveillance est autorisée dans certaines zones d’exploitation. Ce n’est que récemment que la vitesse maximale autorisée pour les véhicules autonomes a été portée à 130 km/h. Cependant, la personne au volant sera toujours tenue responsable des accidents – même en mode entièrement automatisé, dans lequel elle n’a aucune influence sur le comportement du véhicule.