Les câbles pourraient nous aider à en savoir plus sur les tremblements de lune
Pourquoi est-ce important: L’activité humaine sur la Lune augmente et diverses propositions ont été élaborées concernant les infrastructures nécessaires à une exploration plus approfondie. L’une de ces propositions concerne la sismologie de la Lune, un domaine dont nous savons peu de choses mais qui pourrait constituer un obstacle potentiellement sérieux aux futures missions.
Un groupe de chercheurs a proposé de construire un réseau sismique à fibres sur la Lune pour faciliter l’étude de son activité sismique. Ce concept est l’un des nombreux qui pourraient donner lieu à des projets d’infrastructure ambitieux sur le satellite naturel de la Terre dans les années à venir.
Les sismomètres placés sur la surface de la Lune par les astronautes d’Apollo il y a plusieurs décennies ont depuis détecté une activité considérable. Une analyse de données récentes suggère que des séismes superficiels modérés à sévères se produisent fréquemment sur la Lune. En raison de la faible gravité du satellite, ces séismes pourraient durer des heures, et même de légères secousses pourraient provoquer de graves glissements de terrain, compliquant ainsi les futurs efforts d’exploration.
La proposition de réseau sismique à fibre vise à utiliser une nouvelle gamme de capteurs pour étendre considérablement notre capacité à enregistrer et cartographier l’activité sismique de la Lune. Bien que les scientifiques ne sachent pas exactement pourquoi les tremblements de lune se produisent, une théorie suggère qu’ils font partie du processus par lequel la Lune rétrécit en raison du refroidissement de son noyau. Le réseau de fibres pourrait fournir une image plus claire de la taille et des propriétés du cœur.
Le processus de détection acoustique distribuée (DAS) pourrait fournir les capacités de capteur appropriées de manière relativement rentable. La diffusion Rayleigh due à de minuscules fluctuations de l’indice de réfraction des fibres permettrait des mesures continues et en temps réel sur des dizaines de kilomètres de câble. Cela offrirait aux chercheurs des observations claires des ondes sismiques.
Pour réduire les coûts, le réseau DAS pourrait s’appuyer sur d’autres projets d’infrastructure lunaire, comme le projet proposé par la NASA d’installer un radiotélescope dans un cratère sur la face cachée de la Lune.
Cependant, l’installation de câbles DAS présente un défi de taille. Les chercheurs suggèrent que des rovers autonomes ou des astronautes Artemis pourraient accomplir cette tâche. La mission Artemis 3 de la NASA, prévue au plus tôt en septembre 2026, vise à envoyer les premiers humains sur la surface de la Lune depuis les missions Apollo.
Les récentes missions lunaires de plusieurs pays ont été confrontées à des défis. L’atterrisseur Odysseus, le premier engin américain à atterrir à la surface depuis Apollo 17 en 1972, est tombé à court de puissance en raison d’une position d’atterrissage inconfortable. Le Japon a également connu un atterrissage difficile lorsqu’il est devenu le cinquième pays à poser un objet intact sur la Lune.
Malgré les défis, les futures missions réussies pourraient jeter les bases d’une infrastructure permanente importante. Les plans incluent des réacteurs nucléaires de Chine, des États-Unis et de Russie, ainsi que des propositions telles que la fusion de parties de la surface en routes pavées et en aires d’atterrissage à l’aide de lasers. Cela empêcherait les vaisseaux spatiaux et les rovers de soulever de la poussière.
À plus long terme, la NASA espère imprimer en 3D des maisons sur la surface lunaire.