IBM a communiqué les projets de ses ordinateurs quantiques internes. La feuille de route publiée semble très prometteuse et se termine pour l’instant en 2025, lorsque l’expert en informatique souhaiterait avoir dans son portefeuille de produits un ordinateur quantique avec une performance supérieure à 4 000 qubits.
Un pas de géant entre 2024 et 2025
La feuille de route comporte un élément important : elle concerne les différences de performances qu’IBM prévoit entre 2024 et 2025. Par exemple, la performance minimale de l’ordinateur quantique interne doit passer de « seulement » 1 386 qubits en 2024 à 4 158. l’année suivante. Comment l’entreprise y parviendra-t-elle ? Pour trouver une réponse à cette question, vous devez examiner le fonctionnement interne de la bête de performance. Par exemple, IBM souhaite notamment s’appuyer sur des processeurs composés de plusieurs puces en 2025. On connaît déjà cette technologie chez Nvidia et AMD. Mais Apple montre aussi, par exemple avec son M1-Ultra, qu’on peut atteindre des performances bien supérieures en combinant plusieurs puces.

Les entreprises qui souhaitent actuellement se procurer un processeur quantique d’IBM obtiendront toujours le « Osprey » avec 433 qubits en 2022. Quand on regarde la puissance prévue dans trois ans, cela semble presque risible. On ne trouve pas beaucoup plus de puissance dans le « Condor », prévu pour l’année prochaine. Celui-ci offre 1 121 qubits. De toute évidence, la fin de la gamme des puces basées sur une conception monolithique semble avoir été atteinte avec le processeur quantique de l’année prochaine. Au moins, avec le changement technologique en 2024 vers les processeurs multipuces, il y aura également un énorme bond en avant en termes de performances.
Premiers essais en 2023
L’année prochaine, le nouveau «Condor» ne sera pas le seul à être lancé. IBM souhaite également lancer sa technologie baptisée « Heron ». Les puces basées sur Heron peuvent être interconnectées grâce à Interconnect, qui rend la technologie multi-puces possible en premier lieu. La « technologie de tricotage » spéciale peut alors répartir l’ensemble de la charge du système de manière uniforme entre les processeurs connectés. Crossbill » doit être lancé en 2024 sur la base du Heron. Ce sera le premier processeur multi-puces. Cependant, comme il sera initialement composé de « seulement » trois puces, la performance totale sera de 408 qubits, relativement faible. IBM espère tirer des enseignements précieux du projet pilote « Crossbill ».
Héron (Image: IBM)
Kookaburra (Image : IBM)
Si tout se passe comme prévu, ils rendront de précieux services au « Flamingo » l’année suivante. Il s’agit d’un développement ultérieur du Crossbill. Cela signifie qu’il se compose également de trois puces couplées ensemble. Avec 462 qubits, le Flamingo ne devrait pas pouvoir offrir beaucoup plus de performances. Cependant, IBM souhaite multiplier cela en connectant des Flamingos entiers entre eux, sans plus attendre. En reliant les processeurs multipuces, l’entreprise promet alors au moins 1 386 qubits. Si Flamingo connaît également du succès, IBM aimerait couronner son projet avec « Kookaburra ». Là encore, plusieurs processeurs quantiques du même type doivent être interconnectés, permettant d’obtenir 4 158 qubits dans le résultat final.
Autres projets
Apparemment, IBM ne se préoccupe pas uniquement des performances du système. Par exemple, l’entreprise affirme vouloir également travailler sur la correction d’erreurs pour ses ordinateurs quantiques. Compte tenu de la puissance gigantesque des supercalculateurs, ils sont malheureusement également sujets aux erreurs. L’entreprise américaine souhaite également démarrer ses recherches sur une meilleure correction des erreurs en 2024. La technologie des processeurs multi-puces pourrait véritablement changer la donne dans le domaine des ordinateurs quantiques. Après tout, les analystes supposent déjà que nous pourrions avoir des ordinateurs quantiques avec des performances d’environ 100 000 qubits dans quelques années seulement.