Les entreprises technologiques américaines ont régulièrement des ennuis avec la Commission européenne au sein de l’UE. L’accent est mis en particulier sur le droit de la protection des données, mais également sur le droit de la concurrence. Apple risque désormais une énorme amende. La raison en est le service de paiement Apple Pay. Du point de vue de la Commission, cela entraîne d’immenses distorsions de concurrence. Des appels sont lancés pour ouvrir la technologie basée sur la puce NFC. Cependant, alors que la Commission craint pour la concurrence, l’entreprise technologique met en cause la sécurité de ses utilisateurs.
Apple Pay anticoncurrentiel pour la Commission européenne
Et une fois de plus, la Commission européenne menace de prendre des mesures sérieuses contre un acteur majeur de la Silicon Valley. Cette fois, cependant, cela pourrait ne pas affecter Google. Le géant des moteurs de recherche se défend actuellement contre une amende d’un milliard de dollars imposée par la Commission et souhaite apparemment s’adresser à la Cour de justice de l’Union européenne (CJCE). Meta n’est pas non plus au centre de l’attention cette fois-ci. La société mère de Facebook et Instagram a de nouveau perçu une amende d’un million de dollars en novembre 2022 pour violation du règlement général sur la protection des données (RGPD). Cette fois, Apple, une autre entreprise technologique californienne bien connue, est concernée. La raison en est le service de paiement sans fil Apple Pay, possible avec les iPhones. Au printemps 2022, la Commission européenne a accusé le groupe de violation de la concurrence en raison de son service de paiement.
Aujourd’hui, le corps politique semble donner suite à ses paroles et à ses actes. Dans ses dernières accusations, la Commission critique également le design de l’App Store. Cela limite trop les possibilités des développeurs, car ils ne peuvent pas mettre en œuvre de méthodes de paiement alternatives. Dans le cas d’Apple Pay, c’est principalement l’interface NFC qui est incompatible avec le droit applicable aux autorités européennes de la concurrence. C’est notamment l’exclusivité qui pose problème. La puce NFC pour le paiement sans contact ne peut être utilisée qu’avec Apple Pay et aucun autre service de paiement. Cela exclurait notamment les établissements de crédit qui souhaitent permettre à leurs clients d’effectuer des paiements sans contact via leur smartphone.
Un groupe technologique s’oppose à la protection des données
Sur la base de ces accusations, la Commission européenne travaille déjà à plein régime depuis l’année dernière. L’objectif est de prouver la position dominante sur le marché du propre service de paiement du groupe technologique. En outre, l’entreprise californienne souhaiterait qu’on lui demande d’ouvrir également Apple Pay à d’autres concurrents. Après tout, il s’agit désormais d’une technologie standard. Mais bien sûr, Apple a aussi des arguments de son côté. Comme le montre un rapport de l’agence de presse Reuters, l’entreprise technologique a désormais pu les soumettre aux autorités de la concurrence.
L’accent est mis ici sur l’argument désormais presque spécieux selon lequel Apple souhaite créer un haut niveau de sécurité pour ses clients grâce à l’exclusivité de l’interface. Il y a peut-être une part de vérité là-dedans. Mais ce qui n’est pas trop petit, mais un effet secondaire intéressant pour Apple, ce sont les revenus gigantesques qu’il génère avec Apple Pay. Si l’interface était ouverte, les commissions gigantesques diminueraient peut-être rapidement. Même si le client final lui-même ne s’en aperçoit bien sûr pas, cela constitue un véritable frein pour les concurrents. En particulier, les jeunes entreprises qui souhaitent développer des services de paiement modernes ne peuvent contourner les restrictions d’Apple Pay.
Une amende d’un milliard de dollars inévitable ?
Le discours d’Apple visant à garantir la plus grande sécurité possible à ses clients semble être resté longtemps dans l’oreille d’un sourd au sein de la Commission européenne. L’entreprise technologique devrait lentement s’en rendre compte. Dans le cas contraire, cela pourrait entraîner des conséquences graves et surtout coûteuses. Si Apple ne paie pas son interface NFC pour Apple Pay, la conséquence pourrait être une astreinte de plusieurs milliards. On parle de 10 pour cent des ventes mondiales. Par conséquent, l’entreprise technologique dirigée par le PDG Tim Cook devrait s’attendre à une amende de plusieurs milliards à deux chiffres.