Sweeney reste en colère contre Apple et Google, et non sans raison
Qu’est-ce qui vient de se passer? Le PDG d’Epic Games, Tim Sweeney, a vivement critiqué Google pour ce qu’il considère comme de faibles tentatives de se conformer aux exigences de la loi sur les marchés numériques de l’Union européenne. Cette loi anti-monopole vise à empêcher les grandes entreprises technologiques d’abuser de leur pouvoir de marché au détriment des concurrents et des consommateurs.
Sweeney a qualifié les politiques mises à jour du Play Store de Google de « conformité malveillante » et a accusé l’entreprise d’utiliser des « écrans effrayants » et d’imposer « une nouvelle taxe Google sur les transactions Web » pour éviter d’ouvrir son écosystème aux services de paiement tiers. Selon lui, « Aucun contrôleur ne devrait être autorisé à imposer des frais pour des services non fournis. Il s’agit d’un exercice transparent d’auto-préférence et d’extraction de rentes monopolistiques. Epic continuera à se battre. »
Ce tweet musclé intervient quelques semaines après que Sweeney ait porté des accusations similaires contre Apple pour sa politique mise à jour de l’Apple Store dans l’UE, la qualifiant de « système anticoncurrentiel illégal ». Selon Sweeney, Google et Apple se mettent en quatre pour éviter de se conformer dans l’esprit aux nouvelles réglementations de l’UE en imposant une myriade de frais indésirables pour les services fournis par des magasins d’applications et des plateformes de paiement tiers.
Google a annoncé ses plans malveillants pour se conformer à la loi européenne DMA : les écrans alarmistes continuent et il semble que leur politique anti-pilotage illégale sera remplacée par une nouvelle taxe Google sur les transactions Web.https://t.co/cfmXeyWlco
– Tim Sweeney (@TimSweeneyEpic) 5 mars 2024
Il convient de noter qu’Epic Games a une longue histoire d’escarmouches juridiques avec Apple et Google au sujet de leur réduction de 30 % sur toutes les transactions d’applications via l’App Store et le Play Store. Sous Sweeney, le développeur du jeu a poursuivi Google et Apple non seulement pour avoir facturé des frais de transaction élevés, mais également pour avoir empêché les développeurs d’accepter des paiements via des plateformes alternatives.
Alors qu’Epic a gagné son procès contre Google l’année dernière, il a perdu contre Apple sur neuf chefs d’accusation sur dix. Cependant, la juge Yvonne Gonzalez Rogers a noté que la soi-disant politique anti-direction d’Apple, qui empêche les développeurs d’accepter des paiements via des services tiers, est illégale en vertu de la loi californienne sur la concurrence déloyale. Alors qu’Epic a fait appel de la décision, la Cour suprême a rejeté l’appel en janvier 2024, assurant ainsi une victoire à Apple.
Le Digital Markets Act (DMA) est un règlement européen destiné à protéger la vie privée des utilisateurs et à promouvoir la concurrence et la transparence sur le marché numérique. En vertu de la nouvelle législation, la Commission européenne a désigné six grandes entreprises technologiques, dont Alphabet, Amazon, Apple, ByteDance, Meta et Microsoft, comme « gardiens », les obligeant légalement à se conformer à des exigences spécifiques pour empêcher les pratiques monopolistiques qui étouffent la concurrence et nuisent. consommateurs.