« Êtes-vous vraiment, vraiment sûr de vouloir vous désabonner ? »
Une patate chaude : La pratique peu recommandable consistant à utiliser des sites Web manipulés, connus sous le nom de dark patterns, pour contraindre les gens à faire des choix spécifiques est d'une popularité inquiétante. Selon une étude de la FTC qui a examiné des centaines de sites Web et d'applications d'abonnement, plus des trois quarts d'entre eux utilisent ces dark patterns pour inciter les consommateurs à acheter des abonnements et des produits ou à mettre en péril leur vie privée.
La FTC indique que les analyses ont porté sur 642 sites Web et applications proposant des services d'abonnement. Il a été découvert que 76 % d'entre eux utilisaient au moins un dark pattern et près de 67 % en utilisaient plusieurs.
L'étude, menée par l'International Consumer Protection and Enforcement Network (ICPEN) et le Global Privacy Enforcement Network (GPEN), a identifié les pratiques de « sous-traitance » comme la forme la plus courante de dark patterns. Cela consiste à cacher ou à retarder la divulgation d'informations susceptibles d'influencer la décision d'achat d'un consommateur. Cela couvre également la conception d'interfaces qui masquent des informations importantes ou présentent des options d'une manière qui incite les clients à prendre certaines décisions avantageuses pour l'entreprise. Parmi les exemples de cette interférence d'interface, citons la présélection d'options ou la présentation de produits coûteux de manière plus visible.
Il a également été constaté que 81 % des applications n’incluent pas l’option permettant de désactiver les renouvellements automatiques d’abonnement pendant le processus d’achat.
Le rapport complémentaire du GPEN, qui a examiné plus de 1 000 sites Web et applications, a révélé que 89 % d'entre eux avaient des politiques de confidentialité longues et confuses, des facteurs qui empêchent de nombreuses personnes de les lire. En outre, 42 % utilisaient un langage chargé d'émotion pour influencer les décisions des utilisateurs. Ce « confirmshaming » utilise un langage manipulateur tel que « Je ne veux pas manquer cette bonne affaire, abonnez-moi ». Ailleurs, 57 % ont fait de l'option la moins protectrice de la vie privée l'option la plus évidente et la plus facile à sélectionner pour les utilisateurs.
La pratique irritante consistant à demander à plusieurs reprises aux utilisateurs s'ils sont sûrs de vouloir annuler leur compte/abonnement a été utilisée par 35 % des sites. 40 % ont rendu difficile la recherche des paramètres de confidentialité ou la suppression des comptes, et 9 % ont obligé les utilisateurs à divulguer davantage d'informations personnelles lorsqu'ils tentaient de supprimer leur compte.
Ces dernières années, la FTC a poursuivi en justice des entreprises qui utilisent des dark patterns, notamment Amazon, qu'elle a poursuivi pour des tactiques d'abonnement Prime « trompeuses ». La FTC a également accusé Adobe de nuire aux consommateurs en les inscrivant à son abonnement par défaut, le plus lucratif, sans divulguer clairement les conditions importantes de l'abonnement.
Mât de mise en page : Daniel Martinez