Le fabricant chinois de drones échappe à la réglementation… pour l'instant
Qu'est-ce qui vient de se passer? Pour les amateurs de drones comme pour les professionnels, l'interdiction potentielle des produits DJI à l'échelle nationale est un sujet brûlant qui plane sur le secteur. Mais la dernière mise à jour laisse entrevoir un sursis dans cette législation controversée – du moins pour l'instant.
Lorsque la Chambre des représentants a présenté le mois dernier sa version de la loi d'autorisation de la défense nationale pour 2025 (NDAA FY25), elle a ressuscité la « loi contre les drones du PCC » – la même disposition qui avait auparavant poussé à une interdiction générale de la vente de drones fabriqués en Chine.
Cependant, la commission des forces armées du Sénat a désormais publié son homologue du NDAA FY25, et il omet la clause controversée sur les drones.
L'un des principaux facteurs à l'origine de ce changement d'attitude semble être la vive réaction du secteur de la sécurité publique. Selon un rapport de Commercial UAV News, plus de 6 000 services de police, d'incendie et d'intervention d'urgence ont envoyé une lettre commune au comité sénatorial, s'opposant à la loi sur la lutte contre les drones du PCC, peu après que la Chambre ait adopté leur version. Pour de nombreux services à court d'argent, les offres abordables mais performantes de DJI sont des outils indispensables.
Bien sûr, les pilotes amateurs ont peut-être influencé la décision du Sénat en exprimant leurs inquiétudes quant aux implications de grande portée de la loi. En vertu de l'American Security Drone Act (ASDA) de l'année dernière, intégré dans la NDAA 2024, les drones provenant de certaines entités (comme la Chine) sont déjà interdits à l'utilisation des agences fédérales et sur les propriétés fédérales. Cela représente un casse-tête supplémentaire pour les pilotes ordinaires lorsqu'ils doivent choisir un endroit où voler ou choisir un drone à acheter.
La loi visant à contrer les drones du PCC visait essentiellement à transformer cette politique fédérale en un mandat national.
Ce n'est cependant pas encore une victoire définitive pour DJI. Le fait que la commission des forces armées du Sénat ait supprimé la « loi contre les drones du PCC » de sa version du NDAA FY25 n'est qu'une étape du processus. Le Sénat au complet doit encore voter sur sa version, puis les commissions des forces armées de la Chambre et du Sénat devront concilier les différences entre leurs versions respectives du NDAA par le biais de négociations.
La division partisane semble ici aussi évidente. Les républicains ont présenté la proposition de la Chambre contenant l'interdiction des drones DJI, tandis que les comités du Sénat contrôlés par les démocrates ont choisi de la mettre de côté, au moins temporairement. Le président Biden a également signalé son intention d'opposer son veto aux « questions de guerre culturelle » approuvées par la Chambre, ce qui pourrait être interprété comme une vague référence à la controverse sur les drones chinois.