Avec le Digital Markets Act (DMA), l’UE souhaite renforcer les règles de concurrence pour les grandes plateformes en ligne. Mais le gouvernement américain fait désormais pression sur l’UE pour qu’elle révise les projets actuels et ne cible pas uniquement les grandes entreprises américaines.
La loi sur les marchés numériques devient un sujet controversé
Les États-Unis sont loin d'être satisfaits de la position du Parlement européen et du Conseil des ministres sur le projet de loi sur les marchés numériques. Le magazine politique Politico a publié un rapport de lobbying du gouvernement américain sur la question, qui lance un avertissement à l'Union européenne. Il déclare :
« Nous pensons qu’il est important que les efforts de réglementation des deux côtés de l’Atlantique n’entraînent pas de conséquences négatives imprévues, telles que des risques imprévus pour la cybersécurité ou des dommages à l’innovation technologique. »
La directive DMA du Parlement européen fixe cette limite à une capitalisation boursière supérieure à 80 milliards d'euros, ce qui menace les États-Unis. Cela serait perçu comme « une tentative de cibler en particulier les entreprises américaines, alors que les entreprises non américaines dans une situation similaire ne seraient pas concernées par cette directive ».
Pour l'Union européenne, les géants technologiques américains tels que Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft et AirBNB relèvent en particulier du Digital Markets Act. Avec le Digital Services Act, le Digital Markets Act est l'un des éléments clés de la stratégie numérique de l'UE.
Les États-Unis voient un risque en matière de vulnérabilités en matière de sécurité
Le document de Washington révèle également que les États-Unis voient un risque de failles de sécurité dans la mise en œuvre du DMA dans certaines exigences. Notamment dans le domaine du « sideloading ». Cela permet aux utilisateurs d’installer des fichiers et des programmes provenant de sources autres que les boutiques d’applications officielles de Google et d’Apple.
Apple, en particulier son PDG Tim Cook, lutte déjà intensément contre la mise en œuvre des restrictions de chargement latéral et considère cela comme une « Destruction de la sécurité des iPhones »Le gouvernement américain n'apprécie pas non plus le fait que, selon le Parlement européen, les assistants vocaux tels qu'Amazon Alexa et Siri, les navigateurs et les téléviseurs intelligents soient également soumis aux conditions générales du Digital Markets Act.
Le gouvernement américain critique le durcissement des directives par rapport au projet initial de législation de l'UE. Il critique également les sanctions plus sévères en cas de violation des exigences du projet actuel, tout en mettant en garde l'UE contre une mise en œuvre hâtive du DMA. Il estime qu'un délai d'au moins 12 mois pour la mise en œuvre et de trois mois pour la notification des contrôleurs d'accès à la Commission est raisonnable.