Nous avons récemment annoncé que le Bundesrat avait donné son feu vert à l’ordonnance réglementant la conduite autonome. Les chefs des Länder ont cependant un certain nombre de demandes d’adaptation qui ne sont pas encore prises en compte, ou ne le sont que de manière insuffisante, dans la version originale du ministère fédéral des Transports. Il s’agit notamment d’une limite pour mille.
Des voitures autonomes bientôt sur les routes allemandes
La décision du Bundesrat est plus que révolutionnaire pour le site automobile allemand. En effet, avec leur « oui » à une ordonnance sur la conduite autonome, les ministres-présidents des 16 Länder allemands ont clairement indiqué en principe que les véhicules autonomes devraient être autorisés en Allemagne. L’ordonnance correspondante, initiée par le ministère fédéral des Transports, a reçu l’approbation de l’organisme le 20 mai 2022. Mais il faut ici plutôt parler d’un « Oui, mais… ». Après tout, les chefs des Länder ont demandé un certain nombre de modifications que le ministère des Transports doit maintenant mettre en œuvre pour la version finale. A défaut, le règlement ne pourra pas entrer en vigueur.
Pas de « voitures fantômes » pour l’instant
Quand on pense aux voitures à conduite autonome, des scènes de films de science-fiction sautent automatiquement à l’esprit de certaines personnes. Les politiques sont un peu plus réalistes à ce sujet. Même si de nombreux véhicules en seraient déjà capables, les décideurs politiques fédéraux prévoient une transition lente mais sûre vers la nouvelle norme de conduite autonome. En pratique, cela signifie que les minibus autonomes utilisés par exemple pour le transport de passagers n’auront plus besoin de ce que l’on appelle un conducteur de sécurité. Celui-ci prendrait le volant pour pouvoir intervenir si nécessaire. Selon le règlement, il suffira qu’il y ait un superviseur technique à bord. Cette personne doit être capable d’assister l’IA en cas d’urgence, mais pas nécessairement être au volant. En outre, les voitures autonomes ne peuvent être utilisées que dans une plage de fonctionnement définie. La municipalité détermine laquelle.
Accompagnement dans la détermination des zones d’intervention
Et c’est là que le Bundesrat voudrait imposer un peu plus de liberté de la part des Länder et des communes. Après tout, ils sont censés être les meilleurs juges pour déterminer quelles zones sont appropriées et lesquelles ne le sont pas. L’ordonnance représente donc un grand pas en avant par rapport au statu quo, mais pour l’instant il n’y aura pas de voitures qui fonctionnent entièrement sans superviseur. Le Conseil des Länder estime également qu’il est nécessaire de modifier ce que l’on appelle le contrôle technique. Selon la version actuelle du règlement, cela devrait avoir lieu avant chaque voyage individuel. De l’avis unanime des chefs des Länder, cette mesure est trop lourde. Au lieu de cela, ils veulent insister sur le fait qu’un contrôle de départ par jour suffit. Il semble également nécessaire de discuter du rôle de chaque municipalité.
Du point de vue du comité national, ce sont surtout les petites communes qui manquent de connaissances techniques pour pouvoir déterminer les zones d’intervention. Après tout, une grande variété de facteurs doivent être pris en compte lors de cette détermination. Les Länder souhaiteraient ici davantage de soutien de la part du gouvernement fédéral. Les Länder soulignent également que les exigences techniques des véhicules doivent être telles qu’ils puissent participer au trafic routier au moins de la même manière que les voitures conduites par des humains. Ceci est particulièrement important lorsqu’il s’agit de reconnaître les panneaux de signalisation. Dans ce contexte, les chefs des Länder soulignent que même les modifications ultérieures des panneaux de signalisation doivent être détectées de manière fiable. Ces préoccupations en matière de sécurité peuvent bien entendu être comprises.
Interdiction de l’alcool également pour la conduite autonome
Même si le contrôle technique ne devra probablement intervenir que dans des cas exceptionnels dans le cas des véhicules autonomes, il revêt néanmoins une grande importance. Après tout, en cas d’urgence, cela évite les dangers pour la vie et l’intégrité physique des occupants. C’est pourquoi les Länder estiment qu’il faudrait également introduire une limite par mille pour la supervision technique. Il est toutefois douteux que cette mesure soit aussi stricte que pour les conducteurs de véhicules. En effet, du point de vue des experts en circulation, le superviseur technique n’est pas une personne au sens d’un conducteur de véhicule. L’influence directe est trop différente pour cela. Il faudra toutefois clarifier la question d’une limite appropriée pour mille.