Un autre chapitre de la saga Apple vs Epic
Qu’est-ce qui vient de se passer? Epic Games lutte depuis des années contre les politiques d’Apple qui obligent les développeurs à payer au géant de la technologie jusqu’à 30 % de leurs revenus sur chaque achat effectué via l’App Store. Aujourd’hui, Epic a trouvé le soutien juridique de certaines des plus grandes entreprises technologiques du monde, notamment Microsoft, Meta, Spotify, X (anciennement Twitter) et Match Group.
Les sociétés susmentionnées auraient déposé un mémoire d’amicus (via le WSJ) dans l’affaire Epic contre Apple, déclarant que cette dernière était en « violation flagrante » de l’injonction du tribunal obligeant Apple à activer les options de paiement tierces sur iOS. Selon leur dossier, Apple a intentionnellement rendu plus difficile pour les utilisateurs iOS d’utiliser des moyens moins chers pour payer le contenu numérique.
Le PDG d’Epic Games, Tim Sweeney, avait auparavant fustigé Apple pour ce qu’il qualifiait de « conformité malveillante » de l’entreprise aux exigences de la loi sur les marchés numériques de l’Union européenne. Selon Sweeney, Apple obligeait les utilisateurs à choisir l’exclusivité « illégale » de l’App Store d’Apple ou à se voir imposer des frais indésirables anticoncurrentiels sur les téléchargements et des taxes Apple sur les paiements traités par des plateformes tierces.
Les tensions entre Apple et Epic Games ont commencé il y a plusieurs années, lorsque Epic s’est plaint que le géant de Cupertino aurait violé les lois antitrust américaines en obligeant les consommateurs à télécharger des applications exclusivement via son App Store et en facturant aux développeurs jusqu’à 30 % de commissions sur chaque transaction.
Epic a finalement poursuivi Apple en 2020 après que le géant de la technologie ait supprimé Fortnite de l’App Store en représailles au fait qu’Epic recevait des paiements via des processeurs de paiement tiers. Apple a ensuite été contraint d’autoriser les développeurs à accepter des paiements via des canaux tiers à la suite d’une décision du tribunal de district américain du district nord de Californie.
Même si la décision était contraignante aux États-Unis, la loi européenne sur les marchés numériques a également obligé l’entreprise à proposer des options de paiement par des tiers en Europe. De plus, la réglementation DMA stipule qu’Apple doit permettre à ses clients dans l’UE de télécharger des applications à partir de magasins numériques alternatifs. Cependant, Apple a depuis annoncé qu’il facturerait des frais de 27 % aux éditeurs d’applications traitant les paiements via des plateformes tierces, ce qui a suscité des hurlements de protestation de la part des développeurs du monde entier.