Après le Affaire antitrust de l'UE et un violation du RGPD, Google fait à nouveau face à des poursuites judiciaires, cette fois pour pratiques commerciales déloyales. Le tribunal de commerce de Paris a infligé une amende de 2 millions d'euros au géant des moteurs de recherche, selon le journal français Le Figaro.
Google : 2 millions d'euros d'amende en France
La raison de l'amende de plusieurs millions que Google doit désormais payer réside dans plusieurs clauses des contrats de distribution pour les développeurs d'applications ou les startups. Ils obligent les développeurs à fixer les prix des applications dans une fourchette de prix spécifiée par Google. Le problème est que Google lui-même reçoit une commission de 30 pour cent sur les achats d’applications.
Dans le même temps, l'entreprise s'est toutefois accordée contractuellement un usage illimité de toutes les informations, y compris les informations confidentielles. De plus, Google s'était totalement dégagé de toute responsabilité et garantie vis-à-vis des développeurs. Le tribunal de commerce de Paris y voit une pratique commerciale déloyale.
En 2018, l'affaire avait été portée devant la justice par la Direction générale de la concurrence, de la protection des consommateurs et de la répression des fraudes (DGCCRF), aux côtés du ministre français des Finances, Bruno Le Maire. Apple a également accusé Le Maire de « pratiques commerciales abusives »comme le rapportait précédemment Le Figaro.
Sept clauses doivent être supprimées
Les contrats concernés et contestés par le tribunal remontent à mai 2015 et juillet 2016, le tribunal énumérant au total sept clauses qu'il considère comme illégales et sur lesquelles Google doit apporter des améliorations.
Google doit les supprimer des contrats dans un délai de trois mois. Pour chaque jour de retard, une amende de 10 000 euros est également due, ajoute-t-on. Google affirme en revanche que les contrats se sont considérablement développés depuis 2016 et que certaines des clauses critiquées ont déjà été supprimées. Le taux de commission de l'entreprise a également changé entre-temps et ne devrait actuellement représenter que 15 pour cent du chiffre d'affaires réalisé par les développeurs qui gagnent moins d'un million de dollars par an sur Google Play. Apple, de son côté, veut aussi 30 pour cent de commission sur le gâteau Pour sa part.
Dans un communiqué transmis par Google au Figaro, l'entreprise regrette la décision du tribunal de commerce de Paris et en prend acte. Actuellement, il envisage toujours de faire appel de cette décision. L'affaire contre Apple fait actuellement l'objet d'une enquête judiciaire.